Le gilas refait surface

Etymologie

Devaraj Moothoosamy,  fan de culture indienne, notamment celle du Sud, nous explique que le mot gilas tel qu’on le prononce aujourd’hui est né d’une faute de prononciation. Il s’agit d’une déformation du mot anglais «glass». Les sons «g» et «a» prononcés par les Anglais, sonnaient autrement à l’oreille indienne. Et au fil du temps, «glass» est devenu gilas. Avec le mélange de créole et de français, la prononciation du mot gilas, tel qu’on la connaît à Maurice, est unique.

Objet sacré

Objet incontournable lors des prières, le gilas est au cœur des traditions indiennes. A l’origine, il  était fabriqué dans des métaux précieux tels que l’or et l’argent. Les immigrants indiens, manquant de ressources, se sont tournés vers des métaux ou des alliages moins nobles : acier, fer blanc ou du cuivre. «A l’époque, les objets en verre étaient réservés à la classe huppée. Le gilas était l’objet populaire et pas cher qu’utilisaient de nombreux Mauriciens», explique Devaraj.

Héritage

La présence des gilas lors des réunions familiales fait remonter des souvenirs qui nous sont chers. «Le gilas est un élément de notre appartenance culturelle, souligne Devaraj. Nous avons su construire notre héritage, notre propre identité avec ce que nous avions sous la main.» Lors des cérémonies religieuses ou lors des mariages, le gilas n’a pas son pareil pour boire le rasson. Et avez-vous déjà bu une bière dans un gilas ? Essayez donc ! Le métal garde la bière bien fraîche.

Stylé et cuivré

En acier inoxydable ou en fer-blanc, on le trouve facilement dans le commerce. Mais depuis quelque temps, un gilas cuivré fait son apparition. Le martelage à la main sur le cuivre lui donne du style tout en préservant l’expérience culinaire. Moderne et trendy, le gilas en cuivre aurait aussi des vertus…  Les objets en cuivre seraient connus des vie dimounn pour éliminer efficacement les bactéries, microbes et champignons. Avant de l’utiliser, lavez-le toutefois avec du vinaigre et du gros sel.

Écologique

Et en plus, il est “no waste”, le gilas : c’est un objet qui ne se casse pas facilement et qui peut se transmettre de génération en génération. On dit OUI à ce retour aux sources !

 

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